Registres paroissiaux
1828
Le feu du ciel

Romorantin, le 25 janvier 1828,

Monseigneur,

Mr Dessarte, un de vos vicaires généraux, m'a écrit de votre part le 24 décembre dernier, pour recommander à ma sollicitude la prompte réparation des dégradations du clocher et de l'église de la commune de Pruniers occasionnées par le feu du ciel, tombé sur cet édifice, le 22 juillet 1826.

Je vous prie d'être persuadé, Monseigneur, que je n'ai point perdu cet objet de vue, et les renseignements ci-après vous en convaincront.

A peine informé de cet évènement, le 28 juillet même, j'ai chargé Monsieur l'architecte Voyer de dresser un devis de la dite réparation. Ce devis qui couvre les réparations du clocher et de l'église en comprenait aussi tout le presbitère, s'élevait à la somme de 558,98 (presbitère 281,96 et pour le clocher et l'église 277,62).

La fabrique n'ayant point de source pour acquitter cette dépense, il a été indispensable d'avoir recouru à la commune, qui n'en ayant point également, m'a mis dans l'obligation de réunir le Conseil Municipal afin de voter une imposition extraordinaire. Vous savez comme moi que les formalités à remplir en pareil cas sont longues et multipliées. Enfin cette imposition a été votée mais seulement pour la réparation du clocher et de l'église, montant à 277,62. Quant à celle du presbitère, le Conseil Municipal a cru devoir les ajourner. Par la suite de ce vote est intervenue une ordonance royale en 1827 permettant d'imposer la somme de 277,62, en 1828 ou 1829, suivant que les travaux seront suceptibles d'être ajournés. J'ai le 8 présent mois, consulté le Maire.

Je vous prie d'être persuadé, Monseigneur, que non seulement je ne perdrai pas cette affaire de vue mais encore que je ferai tout ce qui dépendra de moi pour qu'aux premiers jours du printemps, on se livre à la confection de la dire réparation.

Je suis avec le plus profond respect, Monseigneur, votre humble serviteur.

Lefons. Préfet.

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