1842

Monsieur,

J'ai attendu pour vous écrire relativement au chemin qui va du bourg à la rivière que notre Conseil Municipal donne son avis. On m'a dit que le Conseil avait demandé à l'unanimité le rejet du dernier plan tracé par Monsieur l'agent Voyer et la conservation, autant que possible, de celui que le Conseil Municipal avait adopté l'année dernière après s'être concerté avec moi. Ainsi, si Monsieur le Préfet suit le désir du Conseil Municipal, il n'y aura que très peu de terrain pris à la cure. Je vous serai donc infiniment obligé d'en toucher un mot à Monsieur le Préfet. Monsieur l'ingénieur, comme j'ai eu l'honneur de vous le dire, m'a promis sur les lieux mêmes d'aller dans mon sens ; et m'a déclaré qu'il ne voyait aucune nécessité d'entamer d'avantage le pré de la cure. Il m'a assuré qu'on peut très bien faire le chemin sans toucher à autre chose qu'à une partie de la haie et à l'angle du pré et son opinion est que celà se fera ainsi. Monsieur Voyer même ne s'y oppose pas. Comme c'est à la préfecture que l'on prononce définitivement, je vous prie et vous supplie d'y veiller d'en parler prochainement, dès aujourd'hui même, si vous le pouvez, à Monsieur le Préfet La Délibération du Conseil Municipal a dû être mise à la poste samedi ou dimanche dernier. Aisi il n'y a pas de temps à perdre.